Les rites de la naissance

Dès les premières douleurs, la jeune femme devait passer trois fois sous la corde à linge du jardin : le cordon ne s'enroulerait pas autour du cou de l'enfant.

Durant l'accouchement, on faisait brûler dans la cheminée le reste de la bûche de Noël : la naissance était plus facile. Dès la naissance, la grand-mère lançait du sel sur le nouveau-né en disant "Dieu te frouze", que Dieu t'aide à grandir. Le même cérémonial avait lieu dans l'étable à la naissance des petits veaux.

Avant que l'enfant n'aille dehors, la grand-mère le "montait" au grenier s'il était né au premier étage, au premier étage s'il était né au rez-de-chaussée, sur une armoire si la maison était de plain-pied, afin que toute sa vie il cherche à s'élever.

Les voisins venant voir l'enfant mettaient sous l'oreiller quelques menues monnaies : signe de richesse, signe de chance, signe de bonheur, mais surtout pour qu'il ne vende pas son âme au diable.

Si l'enfant naissait les pieds devant, on gardait le cordon ombilical et on le faisiat sécher : il était gage de bonheur. Lors des tirages au sort des conscrits, en avoir un morceau dans sa poche aidait à tirer un bon numéro.

Afin que l'enfant soit habile, on faisait un noeud avec le cordon qu'il devait dénouer à l'âge de raison.

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