Chronologie de l'abbaye et de l'abbatiale de Solignac en Haute-Vienne"> Renaissance de Solignac le Vigen

Chronologie de l'abbaye et de l'abbatiale de Solignac

 

632 ou 638* : fondation du monastère de Solignac par une charte écrite de la main de saint Éloi, signée par lui et 22 évêques dont saint Loup, évêque de Limoges. Une communauté est formée avec 150 moines venus de divers points de France dont beaucoup de Luxeuil. Ils suivent la double règle de saint Benoît et de saint Colomban. Saint Remacle est leur premier abbé. On y crée une école d'orfèvres et d'émailleurs. Texte de la charte et documents d'archives

793 : Les Sarrasins saccagent le monastère. Le roi Louis le Débonnaire le relève.

846 : l'archevêque de Bourges fonde l'abbaye de Beaulieu sur Dordogne et y met des religieux de Solignac.

860 : Les Normands pillent et brûlent tout mais ne renversent pas l'église.

866 : L'abbé Bernard Ier va conter ses malheurs au concile de Soissons. Charles le Chauve et les pères du concile confirment la donation de Dagobert par un nouvel acte : les rois n'auront sur Solignac que le seul droit de défense et de protection. Il oblige le monastère à "entretenir le pavé".

922 : Le roi Charles le Simple donne au monastère 16 églises et 44 bénéfices disséminés dans tous les territoires des diocèses de Limoges et de Tulle.

942 : Les religieux de Solignac font société de prière avec le monastère de Floirac dans le Lot.

1070 : fondation du monastère de Sainte-Croix de Pierre-Buffière qui sera donné à Solignac.

1117 : on donna 300 sols d'or pour construire une fontaine dans le cloître.

1132 : commencement de la construction de l'abbatiale actuelle et d'une enceinte de murailles autour de l'abbaye.

1160 : Beaudoin II, évêque de Noyon donne à Solignac un bras de saint Éloi.

1234 : confraternité avec le monastère de Stavelot (fondé en Belgique en 650 par Remacle, premier abbé de Solignac)

1240 : Au printemps 1240, frère Jean Faugères quitte son abbaye de Solignac porteur d'un rouleau de parchemin qui annonce le rappel a Dieu de l'abbé Hugues. Il va faire la tournée des monastères qui entretiennent des relations avec le sien, ou l'on inscrira à chaque fois quelques lignes de latin : échanges de prieres, louanges du défunt…
Il parcourt 3500 km en 8 mois. 
Voir : un moine messager (archives départementales de la Haute-Vienne)

1263 : le monastère de Stavelot donne à Solignac un morceau de la crosse, des sandales et de la chasuble de saint Remacle.

1268 : il donne à Solignac un bras de saint Remacle.

1306 : passage à Solignac du pape Clément V.

1326 : l'abbé Archambaud ordonne qu'en l'honneur de la Sainte Vierge on donne du vin aux religieux tous les soirs entre Noël et la Purification (2 février)

1388 : par un privilège, Charles VI roi de France prend le monastère sous sa protection.

1470 : Martial Bony de La Vergne est élu abbé. Il fait installer dans l'abbatiale les vitraux et les stalles.

1568 : les hérétiques pillent la ville et le monastère, volent le trésor, brûlent les reliques mais épargnent l'abbatiale. L'année suivante, les soldats huguenots et catholiques emportent ce qui reste !

1578 : Antoine Boudou devient abbé : c'est le début d'une période de déclin.

Sous le règne de Henri IV : la ville compte deux églises et une chapelle, deux hôpitaux, trois cimetières. L'église Saint-Pierre, actuelle abbatiale, est celle des moines. L'église Saint-Michel aujourd'hui disparue, est celle de la paroisse.

1615 : Jean Jaubert de Barrault, devenu abbé en 1600, réunit le monastère à la congrégation de Saint-Maur.

1633 : les moines mauristes réparent l'abbatiale et mettent les stalles dans le choeur.

1654 : on termine la construction du cloître.

1663 : réalisation du tableau "Saint Éloi présentant la maquette de l'abbaye à saint Martial" par Psalmet Beulaigue, peintre à Limoges.

1666 : on fait repaver l'abbatiale avec des pierres provenant du Mas du Puy.

1720-1747 : on construit la grande façade de l'abbaye (100 m de long).

1734 : le petit clocher de l'abbatiale est foudroyé.

1783 : le clocher monumental de l'abbatiale s'écroule.

1789 : la Révolution française supprime les monastères et disperse les moines. L'abbaye sert de prison puis devient pensionnat de jeunes filles.

1824 : l'abbaye abrite une fabrique de porcelaine.

1876 : une tornade soulève le toit de l'abbatiale et fait exploser les vitraux.

1889 : grands travaux de restauration de l'abbatiale

1939-1945 : l'École Normale d'Instituteurs d'Obernai se replie à l'abbaye de Solignac.

1945-1971 : les Oblats y font leur séminaire, puis elle devient maison d'accueil.

1983 : les stalles du XVème sont remises dans la nef de l'abbatiale.

2010 : le choeur de l'abbatiale est réaménagé.

2011 : l'évêché de Limoges se porte acquéreur de l'abbaye.

2021 : une communauté de moines bénédictins s'y installe.

* La charte n'est pas datée selon notre calendrier à partir de la naissance du Christ, mais à partir du règne de Dagobert, successivement roi d'Austrasie puis roi des Francs. L'hésitation entre 632 et 638 est due au point de départ, selon que le calcul se fait à partir de l'un ou l'autre de ses deux règnes ; les historiens penchent de plus en plus pour 638.

 

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