Tristan Ruhlmann

texte et photos : Renaissance de Solignac-Le Vigen

Né à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) en 1923, il était le fils du verrier Marcel Ruhlmann de Mulhouse. Condammé à mort par les nazis, il réussit à s'évader et gagna le maquis. Puis il rejoignit l'école d'instituteurs d'Obernai réfugiée à l'abbaye de Solignac. Durant cette période il travailla au moulin de Chambon sur la Briance, petite usine de pâte à porcelaine.

Il épousa Ginette Faucher, jeune fille du village dont les parents tenaient l'hôtel St Éloi. Il entreprit le réaménagement de la salle de restaurant et de l'hôtel : vitrail représentant St Éloi, peinture murale évoquant la chanson La Briance, sculpture des grandes cheminées... Il réalisa aussi de nombreux vitraux pour des particuliers et de magnifiques armes de Solignac données à la mairie.

En 1946, il retourna en Alsace et obtint sa maîtrise en 1947. Il apprit la technique de la dalle de verre sertie dans du béton et mit en usage la chauffe du verre au feu et sa pose immédiate ainsi que l'utilisation du verre sur tranche qui permet de donner plus de finesse au travail et d'ajouter des textes dans les vitraux.

Il s'établit d'abord à Haguenau puis en Sarre, puis à Schweighouse sur Moder. L'Alsace mutilée par la guerre qui restaurait ou reconstruisait ses églises catholiques ou protestantes lui doit de nombreux vitraux. Ses oeuvres peuvent être admirées au Bischerberg sur les hauteurs de Bischoffsheim ainsi que dans de nombreuses églises dont celles de Nehwiller près Woerth (église protestante), Hégeney (église Sainte-Marguerite), Niederlauterbach (Chapelle Notre-Dame-du-Chêne), Baerenthal (église Sainte-Catherine), Kriegsheim, Betschdorf (église mixte de l'Assomption de la Vierge), Truchtersheim, Hatten, Rittershoffen (vitrail oecuménique), Haguenau (église Saint-Joseph et chapelle Saint Gérard), Ribeauvillé (chapelle Sainte-Famille), Horbourg-Wihr (église St Michel), Kunheim (église de la Trinité), Eguisheim .

Il maîtrisa également les techniques du dessin, de la peinture et de la sculpture. On lui doit des peintures murales et des cartons de tapisserie. Ses oeuvres sont dispersées dans le monde entier : musées de New-York et Toronto, nouvelle cathédrale de Coventry etc.

En 1979, il cessa toute activité artistique à cause de son état de santé. Il décéda à Brive en 1982 et est enterré selon sa volonté au cimetière de Solignac.

Un inventaire de ses oeuvres.

 

 

Le vitrail de l'hôtel Saint-Éloi et celui qui a été donné à la mairie de Solignac.

Un petit échantillon de ses oeuvres alsaciennes :

 

Eglise Saint Pierre Saint Paul d'Eguisheim : vitraux de 1954
   
Pélerinage de Bitschenberg : vitraux de 1958
Eglise d'Ostheim vitraux de 1958
Ribauvillé : chapelle des Soeurs de la Sainte Famille : vitraux de 1966
Clinique saint François d'Haguenau : vitraux de 1966
Maison Saint Gérard à Haguenau
fresque peinte sur toile de jute
Eglise Saint Joseph d'Haguenau (vitraux de 1967)
La plupart des corporations honorées dans ces vitraux ont participé au financement de cet important chef-d'oeuvre de 100 m² environ.
Rittershoffen : vitrail oecuménique

 

 

 

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