2 - Règle du jeu :
Chaque joueur
lance le dé à son tour et avance d'autant de cases que le dé affiche de
chiffres. Qui tombe sur une case "chandelles" double ses points.
n° 7 : les sarrazins attaquent, réfugiez-vous et patientez un tour.
n°12 : placez le reliquaire de St Martial dans l'abbatiale au n° 16.
n° 15 : pour chercher la crypte, consultez le plan au n° 32.
n° 27 : un vitrail de l'abbatiale, allez voir le travail du maître-verrier au n° 2.
n° 29 : hôpital, vous vous reposez deux tours.
n° 41 : le train vous fait gagner du temps : rendez-vous à l'épicerie moderne au n° 49.
n° 50 : ramenez la vache à la foire de Solignac au n° 45.
n° 54 : crue de la Briance , allez au Pont Rompu (case départ).
Celui qui arrive
au n° 58 en faisant plus de points qu'il n'en faut pour y rester, est
obligé de reculer d'autant de points qu'il en a de trop. Le gagnant est
celui qui arrivera le premier au n° 58 en faisant le chiffre exact.
3
- Au verso du jeu, des notes historiques permettent de connaître
l'histoire de nos deux villages. Accompagnez-nous dans ce
parcours.
En
passant le curseur sur les images, vous en ferez apparaître la légende,
en cliquant dessus vous les agrandirez (retour avec "précédente")
Les fondateurs de
Solignac sont sans doute les personnages les plus populaires de France:
le bon roi Dagobert qui donna une terre et le grand saint Eloi qui y
éleva en 632 un monastère autour duquel se forma la ville.
L'église qui
devait être en bois, et les bâtiments du monastère furent bâtis en moins
d'une année. Dès le début, ils abritèrent plus de 150 hommes venus de
tous les coins de France. Il fut créé une école d'orfèvrerie et
d'émailleurs.
"La vallée était
si riche et si agréable, avec sa Briance bordée de peupliers qui
s'élançaient, superbes, comme des cèdres, qu'un étranger passant par là
s'écriait volontiers qu'il y trouvait quelque chose des charmes du
paradis terrestre" a écrit saint Ouen, un ami de saint Eloi.
Saint Théau, moine de
l'abbaye de Solignac, bâtit un ermitage, distant du monastère, d'environ
"cinq stades" (environ un kilomètre). On pense que ce lieu correspond à
l'église du Vigen.
En 793, les
Sarrazins saccagent le monastère; le roi Luis le Débonnaire le relève.
La tradition rapporte qu'en 860 les Normands pillent et brûlent tout
mais ne renversent pas l'église. Charles le Chauve et les pères du
concile de Soissons confirment la donation de Dagobert par un nouvel
acte: les rois n'auront sur Solignac que le seul droit de défense et de
protection; toutefois le monastère doit entretenir le pavé. C'est sans
doute pour cela qu'une rue s'appelle encore maintenant la rue de la
Peyrade (la rue du pavé).
Un chroniqueur de
Limoges écrit : "Pour soustraire les reliques de saint Martial à la
fureur des Normands, on les transporta à Solignac qui était une
forteresse d'importance et si bien remparée et fortifiée de soldats et
de toutes sortes de munitions qu'elle était capable de résister aux
ravages de ces brigands". Les précieuses reliques restèrent ainsi deux
ans à Solignac.
Le roi Charles le
Simple donna au monastère en 922, 16 églises et 44 bénéfices disséminés
dans tout le territoire des diocèses de Limoges et de Tulle, dont on
connaît les noms. Cela devait représenter un important revenu qui permit
d'édifier de nouvelles constructions.
Autour de
l'abbaye, on construisit une enceinte de murailles et en 1132 commença
la construction de l'abbatiale actuelle. C'est la période des
pélerinages de Saint-Jacques de Compostelle.
Les villageois se
soulèvent contre les seigneurs pour obtenir des franchises. L'abbé de
Solignac devra aussi accorder une charte à ses paysans révoltés.
La guerre de 100
ans apportera de nouvelles tribulations. En 1388, les anglais mettent le
feu à l'église et pillent le monastère. Nouvelle invasion de leur part
en 1422. C'est à la même époque que nos terribles voisins de Chalusset
causent les plus grands dommages à la ville, pillant et rançonnant les
marchands.
En 1456, l'abbé
Martial Bony de Lavergne, originaire de Saint-Priest Ligoure, restaure
et réaménage l'abbaye. De cette époque datent les stalles et les vitraux
qui ornent l'abbatiale. La famille de cet abbé est à l'origine de la
peinture murale de saint Christophe.
Après les Anglais,
viennent les guerres de religion. En 1568, les hérétiques pillent la
ville et le monastère. A l'arrivée d'Henri IV, la paix règna enfin.
Nos vieux
registres paroissiaux nous renseignent sur le nombre et la qualité des
magistrats de la ville, juges royaux de plusieurs degrés, notaires
royaux, huissiers, sergents et hommes d' armes et sur la variété des
professions qu'on y exerçait. La ville contenait deux églises et une
chapelle, deux hôpitaux et trois cimetières. L'église Saint-Pierre qui
subsiste était celle des moines ; l'église Saint-Michel qui a disparu
était celle de la paroisse.
En 1618, les
anciens Bénédictins furent remplacés par les Bénédictins de la
congrégation de Saint-Maur qui construisirent les bâtiments actuels. En
mars 1783, le clocher monumental de l'église s'écroula en grande partie.
Il n'y eut pas d'accident de personne mais les greniers et le celliers
de l'abbé commanditaire furent écrasés. La réparation des dégâts coûta
2000 livres, ce qui était fort cher et on dut remplacer l'ancien clocher
monumental par le clocher mur que l'on voit aujourd'hui.
La Révolution
supprima le monastère et dispersa les moines. L'abbaye servit de prison
puis de pensionnat de jeunes filles. En 1824, l'industrie de la
porcelaine fut créée dans les bâtiments du monastère et rue de la
Peyrade. Pendant plus d'un siècle, elle donna des emplois à Solignac et
le Vigen.
Un grand événement
de ce siècle fut l'arrivée du chemin d e fer. La construction de grands
ouvrages d'art comme le viaduc du Vigen fit venir une main-d'oeuvre
nombreuse.
Vers
1900, les villes de Solignac et Le Vigen étaient prospères et avaient
de nombreux commerces. Nos deux communes payèrent un lourd tribut à la
guerre de 14-18, et chacune d'elles fit construire un monument aux morts
en hommage aux nombreuses victimes.
En 1939, l'Ecole Normale
d'Instituteurs d'Obernai se replie à Solignac. Les jeunes font revivre
les vieux murs durant toute la durée de la guerre.L'abbaye retrouva une
destination religieuse avec l'arrivée des Oblats en 1945. Un nouveau
bâtiment ferma l'enclos à l'ouest : l'ensemble monumental retrouva la
pureté de ses lignes et un environnement digne de lui.
Nos deux communes ont gardé un caractère rural et de nombreux marchés et foires y ont eu lieu.
En 1978, un groupe de
bénévoles passoinnés crée une association. Son but : sensibiliser à la
restauration architecturale, faire connaître la commune par des
manifestations culturelles et des animations de patrimoine :
conférences, flamme postale, cachets philatéliques, expositions,
concerts.
Depuis 1984, le concert
de Noël aux chandelles qui accueille des artistes prestigieux, est
devenu depuis une tradition limousine.
En 1993, une crue
exceptionnelle de la Briance fit de nombreux dégâts. A la suite des
travaux, l'association fit remettre sur le Pont Rompu une croix en
granit rappelant celle qui figurait dans les documents anciens.
Depuis 2003, l'association qui compte plus de 200 membres s'appelle "Renaissance de Solignac-LeVigen".
Cases 10, 18, 19, 20, 30 : plaques céramiques de l'exposition -promenade d'après des aquarelles de Jacques Abadie.
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