Jeu des Chandelles

Ce jeu est en vente l'office du Tourisme de Solignac au prix de 4 euros

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1- Introduction

2- Règle du jeu

3- L'histoire adaptée dans les cases du jeu

 

1 - Introduction

   Pour faire découvrir l'histoire de leurs villages aux enfants de nos deux communes, l'association a réalisé, avec l'aide d'une jeune stagiaire, un jeu des chandelles selon les règles du jeu de l'oie, qui la retrace de manière ludique. Le point de départ est le Pont Rompu aux chandelles. Le roi Dagobert et Saint Eloi nous invitent à un parcours historique.

   Ce jeu a été remis gratuitement aux enfants des écoles.

   Une version modifiée a été remise à nos amis de Stavelot en Belgique avec lesquels nous sommes jumelés ; un certain nombre de cases de ce deuxième jeu sont consacrées à cette abbaye belge fondée par Saint Remacle, disciple de Saint Eloi. Une version en catalan a été remise à nos amis espagnols de Riba-Roja. Nous espérons disposer aussi un jour d'une version en braille.

 

 

 2 - Règle du jeu :

Chaque joueur lance le dé à son tour et avance d'autant de cases que le dé affiche de chiffres. Qui tombe sur une case "chandelles" double ses points.

n° 7 : les sarrazins attaquent, réfugiez-vous et patientez un tour.

n°12 : placez le reliquaire de St Martial dans l'abbatiale au n° 16.

n° 15 : pour chercher la crypte, consultez le plan au n° 32.

n° 27 : un vitrail de l'abbatiale, allez voir le travail du maître-verrier au n° 2.

n° 29 : hôpital, vous vous reposez deux tours.

n° 41 : le train vous fait gagner du temps : rendez-vous à l'épicerie moderne au n° 49.

n° 50 : ramenez la vache à la foire de Solignac au n° 45.

n° 54 : crue de la Briance , allez au Pont Rompu (case départ).

Celui qui arrive au n° 58 en faisant plus de points qu'il n'en faut pour y rester, est obligé de reculer d'autant de points qu'il en a de trop. Le gagnant est celui qui arrivera le premier au n° 58 en faisant le chiffre exact.

 3 - Au verso du jeu, des notes historiques permettent de connaître l'histoire de nos deux villages.  Accompagnez-nous dans ce parcours.

 En passant le curseur sur les images, vous en ferez apparaître la légende, en cliquant dessus vous les agrandirez (retour avec "précédente")

 

   Les fondateurs de Solignac sont sans doute les personnages les plus populaires de France: le bon roi Dagobert qui donna une terre et le grand saint Eloi qui y éleva en 632 un monastère autour duquel se forma la ville.

   L'église qui devait être en bois, et les bâtiments du monastère furent bâtis en moins d'une année. Dès le début, ils abritèrent plus de 150 hommes venus de tous les coins de France. Il fut créé une école d'orfèvrerie et d'émailleurs.

   "La vallée était si riche et si agréable, avec sa Briance bordée de peupliers qui s'élançaient, superbes, comme des cèdres, qu'un étranger passant par là s'écriait volontiers qu'il y trouvait quelque chose des charmes du paradis terrestre" a écrit saint Ouen, un ami de saint Eloi.

    Saint Théau, moine de l'abbaye de Solignac, bâtit un ermitage, distant du monastère, d'environ "cinq stades" (environ un kilomètre). On pense que ce lieu correspond à l'église du Vigen.

 

   En 793, les Sarrazins saccagent le monastère; le roi Luis le Débonnaire le relève. La tradition rapporte qu'en 860 les Normands pillent et brûlent tout mais ne renversent pas l'église. Charles le Chauve et les pères du concile de Soissons confirment la donation de Dagobert par un nouvel acte: les rois n'auront sur Solignac que le seul droit de défense et de protection; toutefois le monastère doit entretenir le pavé. C'est sans doute pour cela qu'une rue s'appelle encore maintenant la rue de la Peyrade (la rue du pavé).

   Un chroniqueur de Limoges écrit : "Pour soustraire les reliques de saint Martial à la fureur des Normands, on les transporta à Solignac qui était une forteresse d'importance et si bien remparée et fortifiée de soldats et de toutes sortes de munitions qu'elle était capable de résister aux ravages de ces brigands". Les précieuses reliques restèrent ainsi deux ans à Solignac.

   Le roi Charles le Simple donna au monastère en 922, 16 églises et 44 bénéfices disséminés dans tout le territoire des diocèses de Limoges et de Tulle, dont on connaît les noms. Cela devait représenter un important revenu qui permit d'édifier de nouvelles constructions.

   Autour de l'abbaye, on construisit une enceinte de murailles et en 1132 commença la construction de l'abbatiale actuelle. C'est la période des pélerinages de Saint-Jacques de Compostelle.

   Les villageois se soulèvent contre les seigneurs pour obtenir des franchises. L'abbé de Solignac devra aussi accorder une charte à ses paysans révoltés.

   La guerre de 100 ans apportera de nouvelles tribulations. En 1388, les anglais mettent le feu à l'église et pillent le monastère. Nouvelle invasion de leur part en 1422. C'est à la même époque que nos terribles voisins de Chalusset causent les plus grands dommages à la ville, pillant et rançonnant les marchands.

   En 1456, l'abbé Martial Bony de Lavergne, originaire de Saint-Priest Ligoure, restaure et réaménage l'abbaye. De cette époque datent les stalles et les vitraux qui ornent l'abbatiale. La famille de cet abbé est à l'origine de la peinture murale de saint Christophe.

   Après les Anglais, viennent les guerres de religion. En 1568, les hérétiques pillent la ville et le monastère. A l'arrivée d'Henri IV, la paix règna enfin.

   Nos vieux registres paroissiaux nous renseignent sur le nombre et la qualité des magistrats de la ville, juges royaux de plusieurs degrés, notaires royaux, huissiers, sergents et hommes d' armes et sur la variété des professions qu'on y exerçait. La ville contenait deux églises et une chapelle, deux hôpitaux et trois cimetières. L'église Saint-Pierre qui subsiste était celle des moines ; l'église Saint-Michel qui a disparu était celle de la paroisse.

   En 1618, les anciens Bénédictins furent remplacés par les Bénédictins de la congrégation de Saint-Maur qui construisirent les bâtiments actuels. En mars 1783, le clocher monumental de l'église s'écroula en grande partie. Il n'y eut pas d'accident de personne mais les greniers et le celliers de l'abbé commanditaire furent écrasés. La réparation des dégâts coûta 2000 livres, ce qui était fort cher et on dut remplacer l'ancien clocher monumental par le clocher mur que l'on voit aujourd'hui.

   La Révolution supprima le monastère et dispersa les moines. L'abbaye servit de prison puis de pensionnat de jeunes filles. En 1824, l'industrie de la porcelaine fut créée dans les bâtiments du monastère et rue de la Peyrade. Pendant plus d'un siècle, elle donna des emplois à Solignac et le Vigen.

   Un grand événement de ce siècle fut l'arrivée du chemin d e fer. La construction de grands ouvrages d'art comme le viaduc du Vigen fit venir une main-d'oeuvre nombreuse.

 

   Vers 1900, les villes de Solignac et Le Vigen étaient prospères et avaient de nombreux commerces. Nos deux communes payèrent un lourd tribut à la guerre de 14-18, et chacune d'elles fit construire un monument aux morts en hommage aux nombreuses victimes.

   En 1939, l'Ecole Normale d'Instituteurs d'Obernai se replie à Solignac. Les jeunes font revivre les vieux murs durant toute la durée de la guerre.L'abbaye retrouva une destination religieuse avec l'arrivée des Oblats en 1945. Un nouveau bâtiment ferma l'enclos à l'ouest : l'ensemble monumental retrouva la pureté de ses lignes et un environnement digne de lui.

   Nos deux communes ont gardé un caractère rural et de nombreux marchés et foires y ont eu lieu.

   En 1978, un groupe de bénévoles passoinnés crée une association. Son but : sensibiliser à la restauration architecturale, faire connaître la commune par des manifestations culturelles et des animations de patrimoine : conférences, flamme postale, cachets philatéliques, expositions, concerts.

   Depuis 1984, le concert de Noël aux chandelles qui accueille des artistes prestigieux, est devenu depuis une tradition limousine.

   En 1993, une crue exceptionnelle de la Briance fit de nombreux dégâts. A la suite des travaux, l'association fit remettre sur le Pont Rompu une croix en granit rappelant celle qui figurait dans les documents anciens.

   Depuis 2003, l'association qui compte plus de 200 membres s'appelle "Renaissance de Solignac-LeVigen".

Cases 10, 18, 19, 20, 30 : plaques céramiques de l'exposition -promenade d'après des aquarelles de Jacques Abadie.

Ce jeu est en vente l'office du Tourisme de Solignac au prix de 4 euros

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